Un siècle au service de la collectivité
31 toutes sortes de boissons, mais jamais d’alcool. Une restauration simple est proposée, ainsi que des produits de boulangerie et de confiserie. Les Maisons du soldat comportaient en outre des lieux calmes pour la lecture, des jeux, des possibilités d’écriture ainsi que diverses revues et divers ouvrages, comme la Feuille de tempérance, le Psautier militaire ( recueil de chants édité en collaboration avec les Eglises protestantes de Suisse romande ) ou la brochure Lorsqu’ils sont à la chotte de Th. Geisendorf-Des Gouttes ( tirée à 8000 exemplaires ). 13 La volonté de DSR est alors de promouvoir une vie saine et « une active propagande pour une littérature» de qualité selon des principes de vie inspirés par la foi chrétienne. En outre, des bibliothèques circulantes sont mises à disposition des foyers. Elles offrent ainsi des lots de 60 à 70 livres. L’ENTRE-DEUX-GUERRES Grâceàlareconnaissanceacquiseauprèsdesautorités militaires, leDSR poursuit son travail. Beaucoup de chalets démontables construits durant lapériodede guerre deviennent disponibles pour des casernes, des places d’armes, des forts et des établissements sanitaires de l’armée. En 1922, «le DSR a un foyer ou une Maison du Soldat sur chacune des places d’armes de Suisse romande». Le DSR compte ainsi 240 foyers, «aussi bien des installations demaisons démontables que celles qui ont pris place dans des locaux plus ou moins adaptés» 14 . A cela s’ajoute 22 foyers mobiles et 14 salles de correspondance recensées en 1923 qui ac- cueillent des soldats dans la région d’Orbe, dans le Jura bernois et le canton du Jura actuel, le Gros de Vaud, le Jura neuchâtelois et les vallées des Dranses. «Cette présence mobile sur le terrain, très appréciée lors des manœuvres des brigades et des cours de répétition, sera maintenue de très nombreuses années». 15 Tout n’est pas facile cepen- dant. La modicité des équipements et la peine à trouver du personnel rendent la tâche difficile, et ce malgré le soutien des autorités militaires. «Cette partie de notre activité est peut-être la plus difficile à exercer. Elle demande une prépa- ration minutieuse et de l’agent qui en est chargé, une somme d’efforts physiques, de perspicacité et aussi de doigté très grande. » 16 En 1922, DSR possède trois tentes, plus faciles à transporter. Elles peuvent être déplacées à dos de mulet ou de cheval et rejoignent ainsi les troupes sur les terrains d’exercice. « Le secours qu’elles apportent à nos soldats faisant de plus en plus connaissance avec la montagne, voire avec la haute montagne, est [ inestimable ] ». 17 A partir de 1923, DSR se diversifie encore avec la mise en service d’une « autocantine », sorte de petit camion. Elle sera en service jusqu’en 1935. Ensuite, DSR acquiert un véhicule d’occasion auprès de la maison Saurer ( fabricant de ca- mions et d’autocars notamment ). Cette nouvelle cantine mobile est qualifiée de « un peu lourde [ et ] un peu massive ». 18 Elle participe toutefois à quatre opérations militaires, au Simplon, dans les Franches-Montagnes, auVully et sur le col du Jaun. UNE NOUVELLE GUERRE : 1939-1945 La nouvelle guerre mondiale est une surprise partielle pour Th. Geisendorf-Des Gouttes. Il semble ne pas l’avoir anticipée si on en croit la 13 Source : Memorabilis 14 Informations tirées de rapports annuels de DSR, et cités in : Memorabilis 15 Memorabilis, p. 25 16 Rapport annuel 1935-1936 de DSR, cité in : Memorabilis 17 Rapport annuel 1942-1943 de DSR, cité in : Memorabilis 18 Memorabilis, p. 26
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